A l’occasion de la Fête de la Science, l’ESIGELEC a participé le 9  octobre dernier à une conférence « Scientifique, c’est pas ton genre ? »  à l’Hôtel de Région de Rouen. L’idée était de confronter les idées reçues sur la  place des femmes dans les carrières scientifiques, en présence de 4 témoins,  des femmes scientifiques aux parcours variés.
Destinée à plus de 300 jeunes de collèges et de lycées, cette conférence  était présidée par Anne-Laure Marteau, Conseillère Régionale et Présidente de  Science Action Normandie et en présence de Julie Trouvé, Chargée de mission aux  Droits des Femmes au Rectorat.
Cet événement a pris la forme d'un quiz ponctué  des témoignages de:
                          
                            - Delphine       Darbel, Ingénieure ESIGELEC promo 93, Directrice d’ENOVEA, Société de développement       d'applications logicielles (76),
- Madeleine       Aussudre, Ingénieure ESIGELEC promo 2018 embauchée chez Thales.
- Amélie       Juhin, médaille de bronze CNRS 2016, physicienne en spectroscopie à l’IMPMC.
- Elodie       Lévêque, en cycle ingénieur au CESI. Apprentie dans le groupe Lemoine.
Parmi les témoignages, voici quelques  extraits des interventions des diplômées de l’école.
                         
                          Madeleine : « A  l’ESIGELEC j’ai eu la chance d’effectuer un stage chez Ariane à Kourou où j’ai  travaillé sur les moteurs de la fusée et j’ai eu la chance d’assister à son  décollage ! Un rêve pour la passionnée d’aérospatial que je suis ! Ensuite,  je me suis intéressée aux satellites et j’ai rejoint Thales Alenia Space à  Cannes pour mon stage ingénieur. Aujourd’hui, je me prépare à partir, toujours  chez Thales, pour mon premier emploi : travailler sur la nouvelle ligne du  tram …à Dubaï pendant 2 ans ! Je quitte provisoirement le spatial pour  mieux y revenir ».
                          Delphine : « J’ai moi-même grandi en Guyane, près des  départs de fusées ! Revenue en France j’ai effectué une prépa à Saint  Louis à Paris avant d’entrer à l’ESIGELEC. J’ai exercé ensuite chez Siemens à  Paris avant de revenir en Normandie chez Cap Gemini. Puis j’ai créé ma propre  société ENOVEA. Nous sommes 50 aujourd’hui, avec le projet d’être bientôt 100,  et nous travaillons pour l’Industrie, aussi bien l’automobile que  l’agriculture, les Services, la Finance ou l’Assurance… A mon époque à l’école  il y avait très peu de jeunes filles nous étions privilégiées, on faisait  attention à nous. Aujourd’hui, je suis maman de  3 enfants, cheffe d’entreprise et au quotidien, cela demande beaucoup  d’organisation. Mon téléphone est toujours à portée d’yeux, au cas où, même en  rendez-vous. Je m’épanouie pleinement dans mes deux rôles.»                          
                                                      Madeleine complétait : « Aujourd’hui, grâce à toutes  les actions engagées par l’ESIGELEC auprès de collèges, lycées et aussi avec  Elles bougent, nous sommes plus nombreuses ! (NDLR : 23% env.). Tout se passe très bien, nous sommes chouchoutées, et  j’ai trouvé génial, tout au long de ma scolarité, de participer aux assos comme  le Rugby, la Voile, le Hand, le 4L Trophy, avec des garçons. ».
                          Delphine ajoutait : « Nous  sommes peu de femmes cheffes d’entreprises dans le numérique, surtout en  région. En général peu de femmes dans le numérique alors que ce sont des  métiers qui vont changer la planète ! Votre mission est d’y aller ! ».
                          Madeleine et Delphine concluaient par ce message : « Faites ce que vous voulez, quoi qu’on  vous dise. » « Si on travaille et que l’on choisit le parcours que l’on  veut, il n’y a aucune raison pour que cela ne fonctionne pas. Alors faites-vous  confiance et foncez ! ».
Cette conférence qui a réuni près de  300 collégiens et lycéens était organisée grâce au concours de nombreux  partenaires : Région Normandie, Cité des Métiers de Normandie, ONISEP,  Université de Rouen Normandie, CESI Rouen, ESIGELEC, Femmes et sciences 53,  CCSTI de Laval, association Femmes et sciences, association Elles bougent,  Société Française de Physique.
  L’idée était de bousculer les stéréotypes  de genre qui limitent bien souvent les jeunes filles dans leurs choix  d’orientation. Elles sont nombreuses à s’autocensurer et ne pas oser les études  d’ingénieure.  Or elles y sont souvent brillantes et  développent des carrières passionnantes. Plébiscitées, elles le sont de plus en  plus par les entreprises qui déploient de véritables politiques de recrutement  pour plus de mixité dans leurs équipes d’ingénierie, synonyme de  complémentarité et de meilleures performances. Les nombreux témoignages et  anecdotes des femmes ingénieures visaient à les rassurer et à susciter des  vocations.
Compte tenu de la qualité des échanges et du débat animé par de très  nombreuses questions du public, souvent très pertinentes, l’intérêt pour les  sciences était évident, l’envie de suivre le modèle de leurs ainées aussi.
 Contact : Nora Laredj, Responsable Promotion, nora.laredj@esigelec.fr