Les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) sont un enjeu de  société. 4 % des étudiant.es en sont victimes, selon l’enquête réalisée  par l’Observatoire National de la Vie Etudiante. L'ESIGELEC, à l'instar du  Ministère de l'Enseignement Supérieur qui a mis en place un plan de lutte  contre les VSS, a lancé en 2022 une campagne de sensibilisation, de prévention  et d'accompagnement sur le sujet. Fréquemment banalisées, les VSS commencent  par les outrages sexistes, les injures, dérivent rapidement vers le  harcèlement, qui peut également avoir lieu en ligne, sur les réseaux sociaux  notamment. Le harcèlement, c’est à partir de 2 comportements inappropriés,  qu’ils soient réalisés par des individus seuls ou en groupe. Les VSS, ce sont  également les agressions sexuelles, les viols, l’atteinte à l’intimité de la  vie privée (diffusion de contenus à caractère intime sans le consentement des  personnes qui y figurent) ou encore l’exhibition. Contrairement à ce que  peuvent penser de nombreuses personnes, les femmes, bien qu’elles en soient les  principales victimes, ne sont pas les seules : les personnes LGBTQIA+ le  sont également, tout comme les hommes hétérosexuels (dans une moindre mesure). 
                          Une sensibilisation pour tous les étudiants
                                                      Des sessions de sensibilisation ont été menées depuis l’an  dernier auprès de chaque étudiant.e entrant en 1ère année de cycle  ingénieur. Définition des termes, de la loi, et de notions primordiales comme  celle du consentement. La question de la soumission chimique, qui fait des  victimes chaque année, est également abordée : comment savoir si l’on a  été drogué.e à son insu, comment réagir. Les sessions apprennent également  comment agir lorsque l’on assiste à une agression ou encore comment évaluer si  une relation est saine, grâce à des outils développés par des organismes de  lutte contre les VSS, comme l’Association Stand Up – qui sera présente à  l’ESIGELEC le 30/11 pour une session de sensibilisation. 
                                                      Pensées et élaborées en mode participatif, les sessions de  sensibilisation à destination des étudiant.es présentent également les chiffres  des VSS en France : 1 femme sur 2 victime au cours de son existence, 16%  des français.es ayant subi des maltraitances sexuelles durant leur enfance, 24%  des personnes LGBTQIA+ ayant déjà fait au moins une tentative de suicide, pour  en citer quelques-uns. 
                          Les conséquences sur la scolarité et la santé mentale des  étudiant·es victimes de VSS sont dramatiques : dépression, absentéisme,  développement d'addictions, troubles alimentaires, échec scolaire... et peuvent  même conduire à des comportements tels que l'automutilation et le suicide.  Isolés de leur famille le plus souvent durant leur scolarité, les étudiant·es  se retrouvent confrontés à des situations auxquelles ils et elles ne sont pas  préparés et doivent savoir vers qui se tourner pour obtenir de l'aide. 
                          Un MOOC mis à disposition par l’IMT (Institut Mines  Télécom)
                                                      Le guide qui leur est remis à l’issue des sessions comporte  de nombreux contacts et numéros d’aides spécialisées. Ils et elles sont  encouragés à parfaire leurs connaissances sur le sujet, en suivant le MOOC  Prévention des violences sexistes et sexuelles, réalisé par l’Institut Mines  Telecom(*) et disponible sur l’Espace Numérique de Travail. Ce module en ligne comporte 7 chapitres, avec  vidéos explicatives et questionnaires d’évaluation. Il permettra à tous ceux et  toutes celles qui l’auront suivi d’obtenir un certificat de formation sur le  sujet, une compétence de plus en plus recherchée par les entreprises.
                          (*) Ce module a été développé dans le cadre du Plan  National de Lutte contre les Violences Sexistes et  Sexuelles du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la  Recherche par IMT Atlantique, en partenariat avec le réseau VSS Formation
 
Contact : Marie Libbrecht-Godier, Responsable Relations  Elèves,  Ouverture Sociale & Egalité des Chances,