L'ESIGELEC, dans le cadre d'un projet recherche et innovation de son laboratoire IRSEEM, a participé à la deuxième édition du challenge Collaboration Homme-Machine (CoHoMa 2) lancé par l'Armée de Terre qui s’est déroulée du 11 mai au 7 juin sur le camp de Beynes, dans les Yvelines. Elle était un des partenaires de l’équipe dirigée par Safran Electronics & Defense, dont le nom était GRESSUS, du latin gradior, veut dire « progresser ».
Le 5 juin dernier, les membres de GRESSUS ont présenté des solutions pour l'autonomisation des plateformes aéroterrestres lors d'un exercice grandeur nature organisé par le Battle Lab Terre, au camp de Beynes.
Depuis plusieurs mois, les partenaires de GRESSUS combinaient leurs forces : définir des architectures robotiques pour la mise en place de solutions d'autonomie (Safran Electronics & Defense), fournir des drones aériens et des applicatifs de situation tactique (Scalian), créer un réseau d'échange décentralisé d'informations (Green-Communications), développer des logiciels pour la robotique et la détection automatique de pièges (ESIGELEC), et fournir les plateformes terrestres Fardier (UNAC) et Barakuda (Shark Robotics).
L'objectif : confronter cette multitude de solutions, mettre au point des technologies inédites et les tester afin de rendre autonomes des drones, le Fardier et le Barakuda. Et ce, en les faisant collaborer dans un seul et même système basé sur la tenue d'une « Situation d'information Tactique » (ou SITAC). Une vue d'ensemble permettant de collecter et distribuer les informations en temps réel issues du théâtre d'opération (progression « ami » et « ennemi »).
Un réel challenge pour le champ de bataille de demain, relevé haut la main le 5 juin dernier par GRESSUS, qui a restitué, pendant pas moins de trois heures, le fruit de son travail. Cette démonstration a été couronnée de succès. GRESSUS a, pour sa première participation, entièrement finalisé le scénario de test, joué au cœur d'une forêt vallonnée dans un environnement rempli de pièges pour les plateformes. Les observateurs étatiques* du CoHoMa 2 ont unanimement été étonnés par la rapidité d'action et la fluidité de la manoeuvre des membres de GRESSUS, ainsi que par la collaboration entre drones et robots, notamment grâce à la maîtrise de l'équipe en charge du véhicule maître (celui duquel étaient supervisées les plateformes aéroterrestres).
L’ESIGELEC a apporté son expertise en développement de logiciels pour la robotique et la fonction de détection automatique de pièges (cubes rouges munis d'un QR code).
*Etaient présents lors de cette restitution : l'état-major de l'armée de Terre (EMAT), les membres du Battle-Lab Terre (BLT), la section technique de l'armée de Terre (STAT) et l'Agence de l'Innovation de Défense (AID).
Lors de ce challenge, 15 équipes composées d'acteurs industriels, startups, laboratoires, ou encore écoles et universités ont été mises au défi de manœuvrer des satellites aéroterrestres dans des conditions opérationnelles. Elles ont ensuite restitué leur travail au camp militaire de Beynes.
Source : https://www.safran-group.com/fr/actualite/robotique-aeroterrestre-champ-bataille-du-futur-safran-electronics-defense-ses-partenaires-ont-2023-06-27
Le challenge CoHoMa, qu’est-ce que c’est ?
Le challenge de collaboration homme machine (CoHoMa) a été lancé en 2021 par le Battle Lab Terre. Il est soutenu par l’Agence de l'innovation de défense en relation avec la Direction générale de l'armement (DGA). Sa première édition s’était tenue du 16 au 23 mai 2022 sur le thème de la mission « reconnaître » et avait rassemblé 38 entités issues du monde civil (industriels, académiques, start-up…) réparties en 10 équipes.
Le but de ce challenge est de comprendre et d’optimiser l’interaction des combattants et des robots sur le champ de bataille en développant de la connaissance et en générant du retour d’expérience dans le domaine de la collaboration homme machine.
Contact : Yann DUCHEMIN, Enseignant-Chercheur, yann.duchemin@esigelec.fr