Depuis sa prépa post-bac à Cotonou jusqu’à l’Illinois Institute of Technology de Chicago, Larissa Affolabi poursuit un objectif : mettre ses compétences au service du continent africain.
Voilà maintenant près de trois ans que Larissa Affolabi poursuit à Chicago ses études d’ingénieur. Trois ans qu’elle a quitté les bancs de l’ESIGELEC Rouen pour rejoindre l’Illinois Institute of Technology où elle vient de boucler sa deuxième année de doctorat. Un cap supplémentaire dans la vie de cette jeune étudiante originaire du Bénin qui a jusqu’ici toujours franchi les étapes avec détermination sans jamais perdre de vue son objectif initial : contribuer, à sa manière, au développement économique de l’Afrique.
A l’heure où se font les premiers choix d’orientation, Larissa Affolabi a tout naturellement cherché la voie qui correspondait le mieux à ses compétences. « J’étais une bonne élève, plutôt à l’aise avec les mathématiques et la physique et j’aimais par-dessus tout résoudre des problèmes, trouver des solutions », se souvient-elle. « Indignée », dit-elle, de voir ses compatriotes souffrir de pannes de courant récurrentes, germe alors en elle l’idée de contribuer un jour à l’élaboration d’un réseau électrique plus fiable dans son pays d’origine. Convaincue que « l’électrification est vitale pour tout Etat visant un développement économique et social durable ».
Une formation ouverte sur l’international
La voie vers l’ingénierie semble dès lors toute tracée. « Après le Bac j’ai intégré le Cycle Préparatoire Père Aupiais (CPPA) à Cotonou », une école qui entretient avec plusieurs écoles d’ingénieurs françaises, dont l’ESIGELEC, des partenariats pédagogiques. Après deux années de prépa, elle est acceptée dans l’école de son choix, l’ESIGELEC, et prend alors le chemin de la Normandie avec la conviction d’avoir fait le bon choix. « En quittant le Bénin je voulais m’orienter vers une formation ouverte sur l’international, explique-t-elle, et c’est ce qui m’a poussée à choisir cette école ».
Une dominante génie électrique et transport
Larissa Affolabi entame alors en septembre 2016 un cycle ingénieur généraliste qui lui permet de découvrir toutes les facettes de l’ingénierie depuis les systèmes embarqués, l’informatique, l’électronique et les automatismes jusqu’aux systèmes électriques. Elle découvre dans le même temps les projets de groupe, l’esprit d’équipe et la gestion du temps qui sont autant de compétences nécessaires pour les étapes qui s’annoncent. En deuxième année, elle fait un nouveau choix déterminant en s’orientant vers une dominante « génie électrique et transport ». « Une formation, dit-elle, qui correspond bien aux fondamentaux de l’école » tout autant qu’aux velléités qui sont les siennes de poursuivre un jour son parcours à l’international.
Direction Chicago et l’Illinois Institute of Technology
Alors pour se donner les moyens d’atteindre cet objectif, Larissa Affolabi se prépare en parallèle pour décrocher le meilleur score possible au TOEIC, le test of english for international communication. Une étape qu’elle décroche en fin de deuxième année à l’ESIGELEC et qui lui permet de passer une première sélection pour être admise dans des universités aux Etats-Unis. Etape nécessaire mais pas suffisante pour la constitution de ses dossiers d’inscription qui réclament également de passer le TOEFL (test of english as a foreign language) et le GRE (Graduate record examination) qui consistent à évaluer les connaissances de l’étudiant en expression anglaise.
Depuis septembre 2018, Larissa Affolabi suit les enseignements de l’Illinois Institute of Technology (Illinois Tech) de Chicago, un établissement partenaire de l’ESIGELEC Rouen. Elle y a décroché un double diplôme avant de décider de s’engager dans un cycle de doctorat dont elle clôture actuellement la seconde année. « J’ai toujours eu en tête le projet à long terme de retourner travailler sur le continent africain et j’ai compris, en consultant mes proches, qu’il me serait hautement bénéfique de poursuivre mes études afin de donner encore plus de crédit à mon profil », explique l’étudiante béninoise.
Des solutions pour développer les réseaux de stations de recharge de véhicules électriques
Au sein du laboratoire Galvin Center for Electricity Innovation, elle travaille notamment sur des modèles de marché d’énergie pour stations de recharge plus rentables qui permettront à l’avenir, espère-t-elle, « de faciliter l’investissement et le développement des infrastructures de recharge » indispensables à l’essor des véhicules électriques auprès du plus grand nombre.
En 2021, elle a reçu une bourse : « Starr/Fieldhouse Research Fellowship » et un prix : « Dr. Bhakta B. & Sushama Rath Endowed Research Award » pour ses travaux sur les véhicules électriques.