Hubert Stable : un Dieppois à New York en pleine pandémie
Cet informaticien vit à New York aux États-Unis. Il raconte son parcours et ses conditions de vie dans un pays touché de plein fouet par le Covid-19.
Hubert Stable depuis le Brooklyn Bridge park, devant Manhattan.
« Ça a été brutal, du jour au lendemain, ils nous ont demandé de travailler de chez nous ».
Hubert Stable se rappellera longtemps le week-end de ses 36 ans où la ville de New York (Etats-Unis) s’est littéralement figée.
Originaire de Dieppe (Seine-Maritime), il reste impressionné par les chiffres mais ne succombe pas à la panique : La télé a vraiment beaucoup dramatisé..
Masques obligatoires
Le travailleur assidu semble davantage inquiet face à l’explosion du taux de chômage et craint un effet domino dû à la paralysie économique.
La vie continue toutefois, les masques étant désormais obligatoires dans les endroits où la distanciation ne peut être respectée : 90 % des gens en portent désormais un.
Aussi, le jeune directeur informatique de Caudalie, célèbre fabricant de cosmétiques français, poursuit son activité. Sa charge de travail y est d’ailleurs augmentée car il doit apporter du soutien à tous les employés du continent américain qui travaillent désormais à distance et fait actuellement de longues journées de 15 heures :
De manière générale, j’ai toujours eu beaucoup de travail, c’est tenable mais c’est dur.
Ancien élève de l’école d’ingénieur ESIGELEC (promo 2007), le passionné d’informatique ambitionne dès la fin de ses études de s’envoler pour le pays de l’Oncle Sam.
Après une expérience d’un mois et demi à Mexico où le natif de Dieppe goûte à l’étranger, il rejoint par la suite le sol américain pour effectuer son stage de fin d’étude de six mois.
Aux Etats-Unis depuis 2007
Il débarque ainsi à New-York en 2007 et se félicite de son choix puisque son entreprise de services informatiques entreprend les démarches de visa afin de le garder.
Désireux de prolonger son aventure dans l’enivrante cité étasunienne, Hubert postule parallèlement à la loterie pour obtenir la carte verte et « gagne par chance et aussi grâce au quota important pour les immigrants français » s’amuse-t-il.
En 2011, le jeune professionnel obtient un entretien d’embauche avec le fondateur de Caudalie et accepte le défi de gérer l’équipe informatique d’Amérique du Nord.
Il pense désormais demander sa nationalité car il a également rencontré une chanteuse classique d’origine indienne pour qui la « Grosse Pomme » est aussi bouillonnante d’opportunités.
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