Parole à
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Philippe EUDELINE - Président de Normandie AeroEspace, Directeur Technologie & Innovation TU-RF Thales Air Systems
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En tant que Président de Normandie AeroEspace, quels sont les points forts qui ont favorisé l’obtention du label "projet structurant" pour le CISE?
Quand Claude GUILLERMET m'a appelé en 2007 pour me présenter son idée de créer un Campus dédié au Systèmes Embarqués, j'ai aussitôt apporté mon soutien à ce projet car il correspondait parfaitement aux objectifs de la Filière Normandie AeroEspace. En effet, le maintien de nos entreprises (Grand groupes et PME/PMI) des domaines Aéronautique, Spatial, Défense et Sécurité au meilleur niveau mondial passe par des efforts croissants dans la maîtrise des nouvelles technologies. Ces recherches nécessitent des moyens très importants tant au niveau des ressources humaines qu'au niveau des équipements. C'est pourquoi nous nous sommes impliqués dans les axes stratégiques et les choix des sujets abordés dans ce campus.
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De manière plus globale, CISE peut-il être un appui au tissu régional auprès des PME, des grands groupes, des pôles compétitivités?
CISE sera un atout majeur pour le développement de nos entreprises régionales tant dans les domaines aéronautiques que dans les domaines de l'automobile et de l'énergie. En effet, nos trois filières régionales ont des besoins convergents dans les domaines des systèmes embarqués. Les contraintes d'encombrement, de conditions environnementales (température, humidité, chocs, vibrations, CEM) deviennent de plus en plus critiques pour les produits délivrés par les grands groupes et les PME/PMI de nos filières. Les compétences et les moyens mis en place dans le CISE vont permettre par exemple à nos PME/PMI de bénéficier d'un support important lors des phases de conception (engineering, conseils) et lors de phases de qualification (validation des performances sur les bancs de tests).
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Quels sont les intérêts d’un grand Groupe comme THALES pour les équipements mis à disposition des entreprises dans le CISE?
Les systèmes développés par THALES deviennent de plus en plus complexes (augmentation des puissances rayonnées, augmentation des capacités logicielles, montée du numérique dans les chaînes Emission/Réception,….) dans des volumes contraints et dans des conditions environnementales très sévères. Toutes ces contraintes nécessitent de maîtriser des compétences dites "Mécatroniques". Le CISE ayant fait de la "Mécatronique" un axe majeur de sa recherche, THALES s'appuiera donc naturellement sur les compétences mises en place en son sein dans le cadre des futurs développements.
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En tant qu’entreprise partenaire de l’école et de son Insitut de recherche, l’IRSEEM, la mise sur pied du CISE vous parait-elle stratégique pour leur développement au niveau national, international?
L'ESIGELEC et l'IRSEEM se sont fortement développés ces dernières années et ont acquis une véritable reconnaissance au niveau national. Pour se faire connaître et reconnaître au niveau international il faut "changer de braquet" et se doter des moyens qui permettront de réaliser des études de très haut niveau et à l'état de l'art mondial. La mise en place du CISE est le premier élément de cette stratégie. Le second sera d'engager des chercheurs et des doctorants de très haut niveau et en qualité de membre du conseil d'administration de l'ESIGELEC et de l'IRSEEM, je serai très vigilant sur ce point.
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Quel catalyseur peut être le CISE au sens transfert, innovation, recherche?
Le CISE doit être au coeur de la recherche et de l'innovation. Une fois les études terminées il faudra ensuite les déployer vers nos entreprises (PME et Grands Groupes) afin de faire bénéficier notre tissu régional des meilleures technologies. Nos chercheurs doivent aussi s'impliquer fortement dans la formation afin que les futurs ingénieurs de l'ESIGELEC soient très bien au fait des nouvelles technologies.
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